Polémique hier soir autour de mon écran de télévision... La vidéo montre le geste inacceptable du zizou national, le footballeur déifié. - ce n'est pas normal, lance un copain, la vidéo n'est pas admise dans l'arbitrage. Même si Zidane ne devait pas donner ce coup de tête, l'arbitre doit appliquer la règle du jeu ! J'interviens : - 1 milliards de personnes ont vu ce geste, des millions d'enfants ! Parce que l'arbitre ne l'a pas vu, il ne faudrait pas sanctionner ? La réplique : - je suis d'accord, c'est un mauvais exemple, etc, etc... mais la vidéo n'est pas autorisée, etc, etc... |
Nous argumentons 2 ou 3 fois, et j'en reste là, appliquant la maxime attribuée au président Truman : "si vous ne pouvez les convaincre, semez le trouble dans leurs esprits".
Bien entendu, je désapprouve fortement le geste de Zizou, en particulier l'exemple qu'il laisse aux jeunes générations qui ont besoin de modèles forts. Je connais l'argument "c'est un être humain", et j'en conviens. Mon propos n'est pas de condamner, la pression devait être immense pour un bonhomme de 34 ans, qui a envie de jouer au foot et à qui on demande d'être une icone.
En tout cas, son coup de chapeau est en quelque sorte un dernier cadeau. Les règles sont au service de la justice, de l'équité, de la paix. Et les règles doivent évoluer. Parfois, les éléphants au pouvoir n'osent rien changer, trop préoccupés à protéger la colle qui retient leur postérieur à leur chaise que préoccupés de servir, ce qui en principe est le propre du pouvoir. Alors il faut des coups d'éclats, des accidents graves, des transgressions, des révolutions, des coups de griffes pour que changent les choses.
Je salue l'arbitre qui a transgressé le réglement.
Je salue Zizou pour sa carrière (moins la dernière minute).
Je salue l'équipe de France qui a montré ce que veut dire l'esprit d'équipe.
Je salue Domenech qui a maintenu son cap sans être déstabilisé par aucun parti.
Je salue les dirigeants de la fédération qui vont devoir introduire la vidéo - comme c'est le cas dans le rugby, un sport où l'arbitre demeure le boss.
La décision de l'arbitre est à méditer par nos managers à qui je recommande la relecture du premier article de mon blog : doit-on appliquer bêtement les procédures ?