Dimanche matin, 11h. Pas habillé, seul à la maison, au travail pour ajuster les préparatifs du séminaire d'une semaine que je co-anime avec Jean-Philippe. Nous devons partir vers 16h, 4 heures de route pour rejoindre le site de la prochaine semaine de travail. Il me reste à affiner mes interventions, préparer mes bagages, faire ma toilette, ranger mon bureau, déjeuner, et mille petites choses avant de partir une semaine.
Le téléphone sonne, Jean-Philippe, passionné de foot : "il y a un match Saint-Etienne/Valenciennes à 17h au stade Geoffroy-Guichard, on y va ?" Cela signifie partir à 13h... La raison répondrait "impossible". L'envie de découvrir le fameux "chaudron", que je ne connais pas, répond "ok".
Le plan d'occupations à 5h se réduit à 2h, et la semaine de séminaire se passera très bien. Comment cela est-il possible ? Quelque soit la tache à accomplir, elle prend le temps qu'on lui alloue. Réduire le temps pour une même tache conduit à favoriser l'intensité à l'exhaustivité, l'essentiel au détail, le prioritaire à l'accessoire.
J'entends aller bon train les commentaires : "la colle a besoin de temps pour sécher", "tu n'es pas mère de famille", "je dois délivrer une qualité irréprochable", "les autres perturbent toujours mes plans", etc...
L'optimisation vient aussi de la mise en parrallèle, de la conception circulaire du temps et non linéaire et séquentielle : boire son café en se rasant, tout en pensant à son destin... L'optimisation est fille de clarification et force des objectifs. Comment expliquer sinon, qu'au début des années 60, Kennedy lance le défi d'aller sur la Lune avant des années 70, dans l'état de la technologie et de l'informatique de cette époque. Geoffroy-Guichard comme la Lune, voici les objectifs à construire dans nos équipes...